La justice en 1650
LA POLICE : Il y avait différents grades dans la police(du plus haut au plus bas):
-Le lieutenant général de police: qui détient ses pouvoirs du parlement .Magistrat unique aux pouvoirs multiples, il est à la fois magistrat et administrateur.Ce personnage hybride ,aux pouvoirs immenses,commande la politique des commissaires de police sur lequels il a toute autorité.
En tant que magistrat, il dispose d'un tribunal au châtelet: la chambre de police.
Ses attributions s'étendaient dans les domaines les plus divers: sécurité de paris,modernisation de la capitale(surtout de la voie publique), affaires religieuses ,sociales économiques, de santé publique, police des meurs, des vivres,etc....
Il faisait son rapport au ministre de la maison du Roi et de Paris.
-Les commissaires: ils secondaient le lieutenant général au châtelet.
-Les exempts et les sergents: ils renseignaient le lieutenant général grâce à leurs indicateurs.
LA JUSTICE : Toute les charges judiciaires pouvaient être achetées . Avec l'institution de la "Paulette", ces charges pouvaient devenir héréditaires grâce à un impot annuel. Cela a créé des dynasties de robe.Certains magistrats ne se souciaient pas d'instruire ou de juger sérieusement une affaire.
LES CHATIMENTS AU XVIIème SIECLE : Les blasphémateurs récidivistes étaient mis au carcan dès la 5ème récidive , à la 7ème au pilori : le pilori était une sorte de tour qui s'élevait au centre de la place des halles et dont la partie supérieure, faite d'une charpente mobile placée sous le toit, pouvait tourner de façon que le condamné, dont la tête seule et les poignets sortaient des trous aménagés dans les planches fut chaque demi-heure , présenté à l'un des côtés de la place. Et si ils persistaient on leur coupait la langue .
Comme torture ,on utilisait , à Paris , l'eau et l'extension.
Pour les assassins qui n'étaient pas nobles ,on les rouait . Attachés à demi-nus sur une roue de voiture posée à plat ,leurs membres étaient rompus par le bourreau à coup de barres de fer et , parfois ils attendaient comme-ça plusieurs heures avant de recevoir le coup fatal sur la poitrine. On pouvait améliorer le supplice en les faisant écarteler vifs , par 4 chevaux.
Certaines personnes étaient pendues.
On envoyait des gens aux galères pour de petites infractions telles que casser des lampadaires.
LES PRISONS : Bien que la loi ne comportât pas ,en principe ,de peine d'emprisonnement, les prisons étaient nombreuses à Paris et toujours pleines .Il y avait surtout des enfermés à titre préventif et pendant de longues périodes.Le lieutenant général de police pouvait faire enfermer des personnes par lettres de cachet même pour des délits mineurs .Les prisonniers pour dettes incarcérés par jugement , le restaient jusqu'à ce qu'ils puissent payer leurs dettes .Leurs créanciers devaient normalement payer leur nourriture ,ce qu il s'abstenaient souvent de faire ;et on arrivait ainsi à des situations absurdes et cruelles.On prétend pourtant qu'un débiteur insolvable pouvait être libéré si il acceptait que l'on lui mît un bonnet vert sur la tête en pleine rue,on appelait ça "faire cession" ,mais on ne sait pas si c'est exact.
LE CHATELET : Les principales prisons de Paris était le petit-châtelet et le grand-châtelet, où on enfermait dans des salles communes des assassins,des voleurs,des jeunes délinquants et des prisonniers pour dettes, ce qui créait une ambiance effroyable.
Au Grand-Châtelet, dans les cachots les plus profonds,où l' eau de la Seine parvenait à s' infiltrer, les prisonniers étaient attachés par des chaînes et ne pouvaient se tenir ni debouts ni couchés. D'anciennes traditions et l'humour macabre des geôliers valaient à ces cachots des noms étranges : La Barbarie, le Puits, l'Entre-deux-huis, le Paradis ou la Boucherie.
Livrés au sévices de gardiens avides et brutaux, entassés comme des harengs en conserves dans ces "antichambres de la morts" beaucoup de prisonniers n'avaient plus guère d'espoir.
Quelques armes de l'époque :- LE MOUSQUET A MECHE.
Il était plus léger que ses prédécesseurs et ne nécessitait plus l’emploi d’une fourquine pour le soutenir. Sa mise à feu se faisait par une mèche lente allumée puis abaissée sur la cuvette contenant la poudre d’amorçage au moyen d’une gâchette. Il restait une arme lente et imprécise avec une faible fiabilité. La mèche lente posait problème dans des conditions d’humidité, son utilisateur était une cible facile dans la nuit et l’entraînement, qui requérait quelques 44 mouvements pour recharger, était très lent. La fréquence de tir était probablement d’un coup à la minute. Il était efficace peut être jusqu’à 225 mètres, mais il était largement imprécis et sa portée opérationnelle n’était pas de plus d’une cinquantaine de mètres.
- LA BAÏONNETTE.
C’était une large dague avec un manche rond enrubanné qui était enfoncé dans la gueule du mousquet. La première apparition de cette arme est datée de 1647 et présageait la fin de la pique.
- LES ARMES DE CÔTÉ.
En l’absence de baïonnette l’épée était le seul moyen de se défendre et restait l’arme de contact.
- LA DAGUE.
Leurs origines sont aussi diverses que variées.
Une dague est une arme blanche courte à simple ou double tranchant.
Elle pouvait être utilisée :
* comme couteau ;
* comme une épée courte
Types de dagues de combat :
* Main-gauche : Un cas particulier de main-gauche est la main-gauche trident. Une main-gauche trident se présente sous l’apparence d'une main-gauche classique, mais sa « lame » (non-tranchante) est en fait composé de trois bandes de métal et gouvernée par un mécanisme à ressort. Lorsque celui-ci est activé, les deux bandes latérales se déploient, offrant ainsi une configuration en V permettant bien mieux de parer une arme
* Dague à rouelles : La dague à rouelles est une arme d'appoint utilisée par les hommes d'armes européens à partir de la deuxième moitié du XIVe siècle. Elle est caractérisée par les deux rouelles (rondelles) de métal qui forment sa garde et son pommeau.Ces armes causent des blessures bien souvent mortelles.
* Scramasax : Un scramasaxe est une arme blanche franque. Il s'agit d'un coutelas semi-long à un tranchant long sur un côté de la lame, l'autre coté n'étant affuté qu'à son extrémité. Cela reste une arme assez rare car venue du nord de l'Europe.
Certaines dagues ne servaient qu’à l’estoc (Combat à l'épée ou escrime):
* Dague de jet
* Stylet : un poignard à lame triangulaire très fine, conçue pour produire des blessures très profondes et donc difficiles à guérir, apparu en Europe au XIIIe siècle et appelé tucks en anglais.
* Percemaille
La dague était parfois placée dans la botte de certains chevaliers pour se protéger si jamais il venait à tomber de son cheval.
La médecine et les soins
LA MEDECINE AU XVIIème SIECLE : Les médecins du 17éme siécle témoignèrent d'une ingéniosité et d'une liberté d'esprit qui a permis à la mèdecine de se déveloper et ainsi faire disparaître "les soins" des rebouteux.
Il y a apparition des soins charitables dans les hôpitaux par bailliages ou sénéchaussées ainsi que des médecins non conformistes(chirurgiens,médecins et apoticaires) comme Théophraste Renaudot ou bien François Lebrun soignant gratuitement.
LES MEDICAMENTS : Les médicaments naissent des expériences, tirés des plantes, animaux et minéraux, pour la préparation desquels les médecins sont obligés d'entrretenir toutes sortes de fourneaux, alambics, récipients et autres instruments de chimie , "pour extraire par les opérations dudit art toutes sortes d'eaux, huiles, sels, magistaires, extrait, quintessences, chaux, teintures, précipités et généralement tous les autres effets dudit arts de chimie, lequel se trouve fort utile à la guérison des maladies".
Theophraste Renaudot possédait chez lui un laboratoire qui lui a permis de faire toutes sortes d'opérations chimiques servant à la médecine et aux soins.
Certains médecins, pendant une effroyable pandémie de syphilis, conclurent que l'épidémie se transmettait par l'intermédiaire de micro -organismes invisibles.
LES SOINS : Les saignées, les potions, les cataplasmes sont les soins les plus courants à cette époque, ainsi que la chaleur qui était fortement recommandée.
Le médecin, pour détecter les maladies, reniflait les urines.
LES MALADIES : La préoccupation majeure a été de déterminer la cause des maladies.Francois Broussais a rapporté toutes les maladies à une commune irritation gastro-intestinale.
Les maladies les plus courantes sont:
-tuberculose (comme pour madame Popin dans le roman).
-flux de poitrine
-syphilis
-la rage
Toutes ces maladies proviennent du manque d'hygiène.
Sources :
CRDP[b]